Pascale Lora Schyns, les survivants de Sallimoc.
Le coup de cœur de Reflets d’Ombres !
Il nous a bien fallu plusieurs mois pour décortiquer et savourer à leurs justes valeurs les arcanes recélés à l’intérieur du fameux dernier ouvrage de Pascale Lora Schyns. Les survivants de Sallimoc font partie de ces rares livres qui lorsque la dernière page se rabat sous vos yeux, vous donnent envie de voyager vous aussi à proximité des terres de l’ombre, histoire d’évaluer votre résistance émotionnelle face à l’inconnu ! Un univers glaçant et pénétrant, qui tout comme la brume éparpillée au dessus d’un navire échoué, vous immobiliserait dans la folie.
Une urne funéraire logée dans les entrailles d’un poisson chat, un idiot du village vous proposant du tabac bleu, des moutons qui subitement vous adressent la parole…voici des exemples d’ éléments invraisemblables et néanmoins redoutablement bien pensés qui composent l’œuvre de notre intrigante auteure belge.
Tout commence par le portrait très attachant d’une jeune femme nommée fanny Poinsetta, qui hantée par des cauchemars récurrents, débarque un jour par le ferry, dans un typique village de pêcheur nommé Sallimoc…
Amorcée par les écrits de son père, évoquant la présence de peintures rupestres dissimulées dans l’une des grottes des collines de Talarami, l’enquête de notre héroïne nous fera très vite basculer dans une atmosphère particulièrement oppressante.
Les passionnés des légendes corsaires et des expéditions marines, auront peut être un jour l’occasion de côtoyer aux abords d’une mer agitée, une silhouette égarée semblable à celle de Pablo Albas hantant les pages du recueil de notre très chère P.Lora schyns, étrangement dédicacé à « son tortionnaire »
Quand à moi, me promenant parfois aux abords des falaises bretonnes, parsemés d’étranges menhirs, il m’arrive de repenser à cette bien triste épitaphe,
« A ma fille morte, un jour de pluie
Que ton âme trouve ici
Un endroit où reposer en paix,
Ton corps ayant à tout jamais disparu
Dévoré par une meute de loups affamés…. »
Constituant l’une des clés de voûte du roman rouge chroniqué aujourd’hui dans les pages de reflets d’ombres
Sir Vladheim