A Rebours - Huysmans

Un personnage complexe :
Jean Des Esseintes, héros de A rebours
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Un noble


Jean des Floressas des Esseintes est issu d’une famille marquée par «la prédominance de la lymphe dans le sang »3 (77), qui, peu à peu, a efféminé les hommes d’une lignée dont il est maintenant le dernier représentant. C’est un :« grêle jeune homme de trente ans, anémique et nerveux, aux joues caves, aux yeux d’un bleu froid d’acier, au nez éventé et pourtant droit, aux mains sèches et fluettes. » (78)

Il porte une barbe très blonde « en pointe » et ressemble en cela à son ancêtre « Mignon » de qui il a également hérité « l’expression ambiguë, tout à la fois lasse et habile. » (78)
Manifestement il n’a pas su se rendre intéressant aux yeux de ses parents, qui l’ont très vite confié aux Jésuites.

Eduqué par les jésuites


Des Esseintes n’est, a priori, pas un héros de roman très attachant et le lecteur va devoir s’habituer à ses particularités. Comme l’ont fait ses maîtres. Car s’il fut un élève très intelligent, il fut aussi sélectif et déterminé, excellent dans les domaines qu’il se choisissait et indifférent à d’autres. Ainsi se passionna-t-il très jeune pour la littérature latine dont il devint féru mais il ne prit aucun intérêt à l’étude du grec et ne voulut jamais en retenir le moindre mot.

Misanthrope


Les études achevées, la majorité atteinte et sa fortune entre les mains, il fallut bien que Des Esseintes se choisisse une vie. Un entourage d’abord. Sa famille ?
« il subit, plusieurs fois, dans son hôtel de la rue de la Chaise, d’écrasantes soirées où des parentes, antiques comme le monde, s’entretenaient de quartiers de noblesse, de lunes héraldiques, de cérémoniaux surannés. » (81)
Lucide et impitoyable il ressentit vite : « une indicible pitié (…) pour ces momies ensevelies dans leurs hypogées pompadour à boiseries et à rocailles, pour ces maussades lendores qui vivaient, l’oeil constamment fixe sur un vague Chanaan, sur une imaginaire Palestine. » (82)
Les « jeunes gens de son âge et de son monde » (82) ? Il avait le choix entre les « bellâtres inintelligents et asservis » (82), ces « victorieux cancres qui avaient lassé la patience de leurs professeurs, mais avaient néanmoins satisfait à leur volonté de déposer, dans la société, des êtres obéissants et pieux » (82) et « des noceurs, épris d’opérettes et de courses, jouant le lansquanet et le baccarat, pariant des fortunes sur des chevaux, sur des cartes, sur tous les plaisirs chers aux gens creux. » (83)…
Alors il se tourna vers « les hommes de lettres » (83). Mais il fut déçu par : « leur conversation aussi banale qu’une porte d’église, par leurs dégoûtantes discussions, jaugeant la valeur d’une oeuvre selon le nombre des éditions et le bénéfice de la vente. » (83)

C’est ainsi que « son mépris de l’humanité s’accrut »(83) ! Un temps il pensa se réfugier auprès des femmes mais leur « bêtise innée » (84) n’était décidément pas supportable.
Et donc « Quoi qu’il tentât, un immense ennui l’opprimait » (85) …

Esthète


D’abord « noceur », Des Esseintes choisit de vivre en ermite car toutes ces épreuves altéraient sa santé et … sa fortune : « en folies, en noces, il avait dévoré la majeure partie de son patrimoine » (85). A titre d’exemple, ce « repas de deuil »(89) , ce « dîner de faire-part d’une virilité momentanément morte » (90) où dans une salle décorée de noir, « on avait mangé dans des assiettes bordées de noir, des soupes à la tortue, des pains de seigle russe, des olives mûres de Turquie, du caviar, des poutargues de mulets, des boudins fumés de Francfort, des gibiers aux sauces couleur de jus de réglisse et de cirage, des coulis de truffes (…) » (90)
« Lassé de ces ostentations puériles et surannées, (…) il songeait simplement à se composer, pour son plaisir personnel et non plus pour l’étonnement des autres, un intérieur confortable et paré néanmoins d’une façon rare, à se façonner une installation curieuse et calme, appropriée aux besoins de sa solitude future. » (90-91)
Une maison à Fontenay ferait l’affaire.
La décoration allait l’occuper un temps. Car pas question de laisser les choses au hasard. Le goût devait demeurer et s’inscrire dans les choix les plus anodins en apparence. « ce qu’il voulait, c’était des couleurs dont l’expression s’affirmât aux lumières factices des lampes ; peu lui importait même qu’elles fussent, aux lueurs du jour, insipides ou rêches, car il ne vivait guère que la nuit » (91). Il fallait donc exclure le bleu qui « tire aux flambeaux sur un
faux vert » (91) mais aussi les diverses nuances du gris qui « se renfrognent encore et s’alourdissent » (92), renoncer définitivement aux « saumons, aux maïs et aux roses dont les efféminations contrarieraient les pensées de l’isolement » (92). Seul l’oranger pourrait satisfaire « la nature sensuelle d’un individu vraiment artiste » (92), Des Esseintes se distinguant du « commun des hommes dont les grossières rétines ne perçoivent ni la cadence propre à chacune des couleurs, ni le charme mystérieux de leurs dégradations et de leurs nuances » (93)…
Et le raffinement de ses rétines… l’amène à pousser loin la quête de la perfection. Insatisfait de l’effet produit par un tapis d’Orient, « il s’était dit : il serait bon de placer sur ce tapis
quelque chose qui remuât et dont le ton foncé aiguisât la vivacité de ces teintes »(128). En regardant une vitrine au Palais-Royal, il « s’était frappé le front : une énorme tortue était là, dans un bassin. Il l’avait achetée » (128)

Las ! « le ton de Sienne crue de cette carapace salissait les reflet du tapis sans les activer »(128) Une seule solution : « faire glacer de l’or sur la cuirasse de sa tortue. »(129). Mais là encore le résultat ne fut pas à la hauteur de ses espérances. Il fallait, bien sûr, incruster des pierres précieuses.
Le choix des pierres lui demanda temps et réflexion. Il voulait éviter le diamant « devenu singulièrement commun depuis que tous les commerçants en portent au petit doigt » (129), l’améthyste « elle aussi, galvaudée aux oreilles sanguines et aux mains tubuleuses des
bouchères qui veulent, pour un prix modique, se parer de vrais et pesants bijoux » (129-130).
Pas plus d’intérêt pour les topazes, les émeraudes et les rubis. Il finit par choisir un savant mélanges de pierres moins précieuses mais aussi moins communes, selon lui : chrysobéryls,
péridots, olivines, turquoises, cymophanes, saphirines. Entre autres… Et enfin Des Esseintes put se réjouir du spectacle de « la tortue qui rutilait dans la pénombre ».(132) Peu de temps
cependant car… elle mourut bientôt : « Sans doute habituée à une existence sédentaire, à une humble vie passée sous sa pauvre carapace, elle n’avait pu supporter le luxe éblouissant qu’on
lui imposait, la rutilante chape dont on l’avait vêtue, les pierreries dont on lui avait pavé le dos, comme un ciboire. » (139)
Puisqu’il se retire à Fontenay, hors de question pour Des Esseintes, de supporter la présence de quiconque, pas même celle de ses domestiques, cependant nécessaires. Il ne conserve que
« deux vieux domestiques qui avaient soigné sa mère » (97) à qui il « céda le premier étage de la maison, les obligea à porter d’épais chaussons de feutre, fit placer des tambours le long des
portes bien huilées et matelasser leur plancher de profonds tapis de manière à ne jamais entendre le bruit de leurs pas »(97). Donner les ordres de façon très codifiée, établir précisément « le sens de certaines sonneries » (97), « la signification des coups de timbre,
selon leur nombre, leur brièveté, leur longueur » (97) n’était pas compliqué.
Il restait encore à être le moins possible offusqué par la vue de la femme lorsqu’elle devait sortir. « il voulut que son ombre, lorsqu’elle traversait les carreaux de ses fenêtres, ne fût pas
hostile, et il lui fit fabriquer un costume en faille flamande, avec bonnet blanc et large capuchon, baissé, noir, tel qu’en portent encore à Gand, les femmes du béguinage. » (98) Et ainsi « l’ombre de cette coiffe passant devant lui, dans le crépuscule, lui donnait la sensation d’un cloître, lui rappelait ces muets et dévots villages, ces quartiers morts, enfermés et enfouis dans le coin d’une active et vivante ville. » (98)

Erudit


Peinture et littérature nourrissent la vie de Des Esseintes. Il y trouve à la fois l’excitation intellectuelle et émotionnelle. Il connaît parfaitement la littérature latine mais aime aussi
certains « modernes ».
Pour ce qui est de la peinture, méprisant la vie contemporaine, il ne veut pas avoir à supporter ce qui la représente. « aussi, avait-il voulu une peinture subtile, exquise, baignant dans un rêve
ancien, dans une corruption antique, loin de nos moeurs, loin de nos jours. (…) Entre tous, un artiste existait dont le talent le ravissait en de longs transports, Gustave Moreau. » (141) en
qui il voit un « païen mystique » (149) , « un illuminé qui pouvait s’abstraire assez du monde pour voir, en plein Paris, resplendir les cruelles visions, les féériques apothéoses des autres
âges » (149).
Il voyait aussi en Gustave Moreau un peintre totalement original qui ne « dérivait de personne. Sans ascendant véritable, sans descendants possibles, il demeurait dans l’art contemporain, unique » (149)
Enfin « Il y avait dans ses oeuvres désespérées et érudites un enchantement singulier, une incantation vous remuant jusqu’au fond des entrailles » (149). Une peinture qui parle au coeur, aux sens et à l’intellect tout à la fois, qui franchit « les limites de la peinture » Des Esseintes ne pouvait qu’adorer…
Pour lui, les tableaux de Gustave Moreau suscitent la même émotion violente que « certains poèmes de Baudelaire ». Même surprise, même ébahissement !
Baudelaire qui « était descendu jusqu’au fond de l’inépuisable mine, s’était engagé à travers des galeries abandonnées ou inconnues, avait abouti à ces districts de l’âme où se ramifient
les végétations monstrueuses de la pensée » (252-253), Baudelaire, qui sans doute avait conforté Des Esseintes dans son pessimisme, sa névrose. En effet « A une époque où la littérature attribuait presque exclusivement la douleur de vivre aux malchances d’un amour
méconnu ou aux jalousies de l’adultère, il avait négligé ces maladies infantiles et sondé ces plaies incurables , plus vivaces, plus profondes, qui sont creusées par la satiété, la désillusion,
le mépris, dans les âmes en ruine que le présent torture, que le passé répugne, que l’avenir effraye et désespère. » (254)

Sensuel aussi


« Il avait toujours raffolé des fleurs » (185). Bien sûr, on pouvait s’y attendre : « Depuis longtemps déjà, il méprisait la vulgaire plante qui s’épanouit sur les inventaires des marchés
parisiens » (185) « En même temps que ses goûts littéraires, que ses préoccupations d’art, s’étaient affinés, ne s’attachant plus qu’aux oeuvres triées à l’étamine, distillées par des cerveaux tourmentés et subtils ; en même temps aussi que sa lassitude des idées répandues
s’était affirmée, son affection pour les fleurs s’était dégagée de tout résidu, de toute lie » (185)
D’abord fasciné par l’ouvrage d’artiste qui imitait les fleurs naturelles, il résolut à l’inverse de trouver des « fleurs naturelles imitant des fleurs fausses » (187). Il se fait alors livrer « une
collection de Caladiums » (187) et d’autres plantes rares et fascinantes dont « l’Antharium, une aroïdée récemment importée de Colombie en France ; elle faisait partie d’un lot de cette
famille à laquelle appartenait aussi un Amorphophallus, une plante de Cochinchine, aux feuilles taillées en truelles à poissons, aux longues tiges noires couturées de balafres, pareilles
à des membres endommagés de nègre ». (189)
Ainsi « Des Esseintes exultait » (189) !
Pourtant il finit par être « un peu las et il étouffait dans cette atmosphère de plantes enfermées » (194). Sa santé commença même à s’altérer.

Un peu « pervers »


D’abord peut-être par ce goût pour l’utilisation profane des objets lithurgiques qui ornent divers endroits de sa demeure.
Sa chambre, par exemple, qu’il voulut semblable à une cellule monastique. Mais une cellule confortable et décorée avec goût... pour « tout en lui conservant son caractère de laideur,
imprimer à l’ensemble de la pièce, ainsi traitée, une sorte d’élégance et de distinction ; renverser l’optique du théâtre dont les vils oripeaux jouent les tissus luxueux et chers ; obtenir
l’effet absolument opposé, en se servant d’étoffes magnifiques pour donner l’impression d’une guenille ; disposer, en un mot, une loge de chartreux qui eût l’air d’être vraie et qui ne le fût, bien entendu, pas. » (157)
C’est ainsi qu’il « procéda de cette manière : pour imiter le badigeon de l’ocre, le jaune administratif et clérical, il fit tendre ses murs de soie safran ; (…) quant au froid dallage de la
cellule, il réussit assez bien à le copier, grâce à un tapis dont le dessin représentait des carreaux rouges, avec des places blanchâtres dans la laine, pour feindre l’usure des sandales et le frottement des bottes » (157)… Rien n’est laissé au hasard, évidemment , le raffinement s’impose…
Pervers aussi dans ses relations aux autres. Du moins avoue-t-il des épisodes équivoques de sa vie passée.
Ce jeune garçon dont il tenta de faire un assassin… « un galopin d’environ seize ans, un enfant palôt et futé, tentant de même qu’une fille. Il suçait péniblement une cigarette dont le papier crevait, percé par les bûches pointues du caporal » (163) Alors qu’il s’approche de Des Esseintes pour lui demander du feu, celui-ci « lui offrit d’aromatiques cigarettes de Dubèque, puis il entama la conversation et incita l’enfant à lui conter son histoire » (163)
Il prit l’envie à Des Esseintes de faire goûter au jeune garçon ce qui lui aurait été inconnu : vin, nourriture raffinée et pour finir… les femmes d’un lupanar des plus fameux. Il résolut
d’offrir ce plaisir au jeune garçon pour une durée de trois mois, au terme desquels il cesserait de payer. Alors sans doute celui-ci en arriverait-il à voler, à tuer même, pour ne pas avoir à
renoncer à de telles jouissances ! Quel intérêt pour Des Esseintes ? « alors mon but sera atteint, j’aurai contribué, dans la mesure de mes ressources, à créer un gredin, un ennemi de
plus pour cette hideuse société qui nous rançonne » (165-166)
Mais il fut déçu et lui en voulut : « Le petit Judas ! murmurait maintenant Des Esseintes en tisonnant ses braises ; - dire que je n’ai jamais vu son nom figurer parmi les faits divers ! »
(166)
Une orientation sexuelle peut-être incertaine, aussi, comme la donne à penser le récit de son étreinte avec Miss Urania. Celle-ci, acrobate dans un cirque, l’attire pour son ambiguïté : « à
mesure qu’il admirait sa souplesse et sa force, il voyait un artificiel changement de sexe se produire en elle ; ses singeries gracieuses, ses mièvreries de femelles s’effaçaient de plus en
plus, tandis que se développaient, à leur place, les charmes agiles et puissants d’un mâle »(206)
Il imagina que, par une attraction pour le contraire de soi, cette femme serait attirée par « une
créature faible, ployée » (206), Des Esseintes lui-même, du moins tel qu’il se décrit.

Pourtant il fut déçu « tous les sentiments enfantins de la femme subsistait en elle ; elle possédait le caquet et la coquetterie des filles entichées de balivernes ; la transmutation des idées masculines dans son corps de femme n’existait pas. » (207-208)
Alors il jeta son dévolu sur une ventriloque et, comble de l’excitation, lui fit interpréter « l’admirable dialogue de la Chimère et du Sphynx (…) récité par des voix gutturales et
profondes, rauques puis aiguës, comme surhumaines » (210-211)…
Pourtant elle se lassa de lui, lui préférant « un gaillard dont les exigences étaient moins compliquées et les reins plus sûrs » (212)
Plus tard il éprouva pour un très jeune homme « une défiante amitié qui se prolongea durant des mois ; des Esseintes n’y pensait plus sans frémir ; jamais il n’avait supporté un plus attirant et un plus impérieux fermage ; jamais il n’avait connu de pareils périls, jamais aussi il ne s’était senti plus douloureusement satisfait. » (213) Et l’auteur de rappeler une « hérédité datant du règne de Henri III » (214)…

Très névrosé


Difficile pour une personnalité aussi complexe de résister à la solitude et au retrait à Fontenay : il tombe malade.
« Une fois de plus, cette solitude si ardemment enviée et enfin acquise, avait abouti à une détresse affreuse ; et le silence qui lui était autrefois apparu comme une compensation des sottises écoutées pendant des ans, lui pesait maintenant d’un poids insoutenable » (233)
Les cauchemars d’abord, puis les hallucinations olfactives (une odeur de frangipane qui le poursuit…), l’appétit qui s’en va et le médecin qui recommande le retour à Paris comme seule remède à une mort certaine.

Obligé de s’en retourner au « monde »…


L’isolement n’aura rien réglé pour cette âme raffinée et torturée, Des Esseintes et « sa fièvre d’inconnu, son idéal inassouvi, son besoin d’échapper à l’horrible réalité de l’existence » (211)
Il allait donc retourner à ce monde honni, une noblesse en décomposition qui « avait versé dans l’imbécillité ou l’ordure »(341), un clergé que « le négoce avait envahi », quand « en
guise d’antiphonaire, les grands livres de commerce posaient sur des lutrins » et que l’on trouvait « aux quatrièmes pages des journaux, les annonces de cors aux pieds guéris par un
prêtre. » (342), la médiocrité d’une bourgeoisie vulgaire et exclusivement soucieuse de s’enrichir, pendant que la « plèbe avait été, par mesure d’hygiène, saignée à blanc » (347)
« Eh ! croule donc, société ! meurs donc, vieux monde ! s’écria Des Esseintes, indigné par l’ignominie du spectacle qu’il évoquait » (348)
Il ne reste plus à Des Esseintes qu’à demander à Dieu de « prendre pitié du chrétien qui doute, de l’incrédule qui voudrait croire, du forçat de la vie qui s’embarque seul, dans la nuit, sous
un firmament que n’éclairent plus les consolants fanaux du vieil espoir ! »
Et Huysmans termine ainsi son roman, nous laissant dans le doute et presque inquiets pour son déconcertant héros.


2 - A rebours, roman écrit par J.-K. Huysmans et paru en 1884.
Joris-Karl Huysmans (1848-1907) se fit connaître par un premier roman Marthe, histoire d’une fille ( 1876) et
fut d’abord très proche des naturalistes, en particulier d’Emile Zola qui devint son ami, à qui il dédia Les Soeurs
Vatard (1879) et dont il obtint l’estime pour d’autres oeuvres comme En ménage(1881) ou A vau- l’eau(1882).
Mais A rebours (1884), oeuvre qui l’apparente au décadentisme, suscita la colère de Zola qui y vit une véritable
destruction du naturalisme. Huysmans se consacra ensuite au satanisme qu’illustre Là-bas (1891 ). Puis,
surprenant son entourage, il en vint au catholicisme : En route (1895), La cathédrale (1898), L’Oblat (1903),
Les Foules de Lourdes (1906) témoignent de sa conversion à la foi chrétienne.

3 - Les extraits sont tirés de l’édition Folio classique

Auteur : Elissandre

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