Corbeaux

Calmement, ils s’envolent.
Majestueux, ils s’élèvent,

Souverains et méfiants.
Noirs comme une nuit sans lune,

Ils observent, écoutant.
A l’initié ils parlent

D’un cri sans équivoque ;
Contant comment le monde

Des cieux aux mers se porte.
Doucement le vieux Sage,

De Pensée et Mémoire,
Nous dira son présage

Dans la douceur du soir.
Car Hugin et Memnin

Ses fidèles compagnons,
Comme rêve et chagrin

Vont et parcourent les monts
Si jamais d’aventure

Vous croisez leur chemin,
Demandez-leur un jour
Quel est votre destin.
Ni Hugin ni Memnin

Ne sachant vous répondre
Cherchez bien dans un coin

Qui croasse dans l’ombre.
Car -des corbeaux- certains

Se sont épris d’amour ;
Les connaissent et les aiment.

Mais -comme la vie un jour-
Calmement ils s’envolent

Auteur : DragoRequiem

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