De nature hostile

Ecrasée par une oppressante voûte glauque,
Les pieds écorchés par des plantes épineuses,
Qui zèbrent ma peau de blessures douloureuses,
J’avance avec peine, à chaque pas je suffoque.

Des filets d’eau suppurent le long des sentiers,
Sous les mousses spongieuses, creusant des sillons,
Dans les flancs montagneux, comme des serpents longs,
Luisants, qui s’enroulent autour de mes souliers.

Brusquement s’ouvre à moi une vaste clairière.
Dans ce havre inondé d’une vive lumière,
J’oublie enfin ce que la nature a d’hostile,

J’oublie son acharnement à bloquer ma route,
J’oublie la douleur, et le sang qui me dégoûte,
La boue, la poussière, pour ce jour loin des villes.

Auteur : Rachel Gibert

Retour au sommaire du Reflets d'Ombres n°18.


Ce site dans sa conception est libre selon les termes de la Licence Art Libre. Sauf si cela est mentionné, ceci ne concerne pas son contenu (textes et images) et vous n'êtes pas autorisé à les utiliser sans accord de leurs auteurs respectifs.

Ce site est déclaré à la C.N.I.L. sous le N°1135343.