Tel un errant maudit, comme un loup solitaire,
Les pieds lamentables, le regard désastreux ;
Je m'en allai, ô coeur ! Vers cet appel affreux,
Où le tourment m'attend ; mon enfer salutaire !
Ton rire, mon tombeau, ô femme carnivore !
Reine de l'épouvante, éclair d'effroi divin !
Ta haine me hante et me remplit du venin.
Mon sang, comme l'encens de ton sein, s'évapore !
Esclave d'Atropos, gardienne de Géhenne !
Que veux-tu ? Dis-le moi ! Que de toi je m'éprenne :
Tes veines mes tresses, ton haleine mon chant
Ô source de ma soif, appas de mon délire ;
Homme innocent et las, parfait corps alléchant
Tu me rassasies tant, je te savourais, Sire !!!!!!
Auteur : Ammar BENABDELLAH