J’essaie d’avancer à travers les affres du temps
Mais que d’impasses rencontrées,
De freins destructeurs.
J’aimerai perdre pour toujours cette faculté
Abjecte qu’on appelle faculté d’espérer,
Cesser de faire pousser
Ces germes de déception.
Cesser de m’infliger
Toutes ces mutilations.
Parce que chaque vie est une mort qui s’ignore
Parce que chaque regard d’autrui est un piège tendu
Par un désir distordu.
J’essaie d’avancer avec la fugacité de mes fièvres
De tenir bon quoiqu’il advienne,
De résister.
J’aimerai puiser mes forces
Dans les eaux mortes de l’oubli
Tout au fond
Eteindre l’incendie
Qui ravage ma vie,
Ma raison.
Parce que chaque larme de compassion
Est un encouragement à la souffrance
Parce qu’aucune larme ne pourra m’apaiser,
Ni chasser mes démons.
Parce qu’on naît seul,
Mendiant solitaire
Parce qu’on meurt seul
Seul, sous sa pierre.