L’âme humaine est emplie de singuliers méandres.
Quel courage a celui qui voudrait la comprendre,
Errant d’abord dans des dédales silencieux,
Où alternent de longs corridors ténébreux,
Et des recoins étroits, percés d’étranges flammes,
S’effrayant face aux yeux de ces montres infâmes,
Qui n’ont pas, pour nom, Minotaure, mais Névrose,
Angoisse, ou obsession ! Tantôt, ils se reposent,
Tantôt on voit, sur leur corps, poindre l’impatience,
Leurs griffes s’agitent alors avec violence,
Déchirant les parois de leur antre sensible,
Faisant subir à leur hôte impuissant,
Ces insupportables tourments que seul comprend,
Celui qui a visité ce monde invisible.
Auteur : Rachel Gibert
Illustration : Le Corps et l'Âme de Anakkyn.