Aryos (Prophétie Acide-2011)

Aryos (Prophétie Acide-2011)

Aryos – Prophétie acide (2011)
Cela fait maintenant plus de 3o années que les musiques extrêmes accompagnent notre existence et influencent les artistes de tout horizon. Depuis la sortie en 1981, de l’album « Welcome to hell » du groupe britannique Venom et l’album éponyme « Bathory » de 1984, façonnée au cœur des légendaires fôrets suédoises, les genres musicaux n’ont cessé d’évoluer (Death metal, Grind core,Electro dark, metal gothique et atmosphérique, folk metal et rock industriel…). Parmi les représentant de la scène extrême, les groupes français ont toujours su se démarquer par l’utilisation et l’incorporation dans leur composition, d’éléments culturels subversifs ou la théâtralisation du romantisme noir typique de notre patrimoine littéraire (références au Marquis de Sade exploitées par le groupe Misanthrope, œuvres de Gérard de Nerval et du Compte de Villiers de L’isle-Adam mises à l’honneur dans les opus du groupe Forbidden Site…).

Etant collectionneur d’objet rares, et d’œuvres musicales inédites, l’univers de l’underground est pour moi la passerelle incontournable pour « voyager dans les ténèbres ». Né sur les terres de Corrèze à l’aube de l’an 2000, Aryos compte à son actif un bon nombre d’enregistrements sous formes diverses (démos, cds officiels signés, split cds, cassette…). Dérangeante, mystérieuse et malsaine, la musique d’Aryos ne peut laisser l’auditeur indifférent. « Prophétie Acide » se présente sous la forme d’un 33 tour comportant 2 titres énigmatiques :
1 : Face (A)cide Prophétie Acide
2 : face (B)uddhi Nightmeshvara

La face A entraine l’auditeur dans un univers cosmique teinté de noires présages. Les nappes électroniques et technoïdes se combinent merveilleusement bien avec un Dark/Black metal old school volontairement torturé. La production quant à elle suit une ligne de conduite particulièrement subtile, donnant à la formation ses lettres de noblesses. Certains passages peuvent alors (selon mon avis personnel) rappeler les mélodies ensorcelées utilisées par le groupe Samael dans l’album « ceremony of the opposite » sortie en 1994. Concernant les vocalises principalement gérées par Napharion Z, ces dernières ne cessent de renforcer l’imagerie ésotérique et obscure très largement développé par le groupe.

Concerant la face B, celle ci débute par une mélodie de piano particulièrement oppressante qui pourrait très facilement nous replonger pendant quelques instant dans l’univers inquiétant de kubrick (Eyes wide shut et son temple de la luxure), puis très vite les éléments caractéristiques de la musique d’Aryos refont surface (incantations, rythmique répétitive et hypnotique, symphonie diabolique, textes inspirés par la magie et les sciences occultes…). Grâce à son originalité et sa persévérance Aryos a atteint en tout cas un seuil incontestable de maturité.

Le seul reproche que l’on pourrait maintenant faire à cet opus serait peut être son design extérieur : trop simpliste à mon goût et en décalage avec le contenu musical, à moins que la couverture du disque soit justement une sorte d’alibi visuel dont l’objectif serait alors de dissimuler une multitude de blasphèmes imbibés de messages subliminaux. Ces questions resteront malheureusement en suspend…
Je suis en tout cas plutôt fier d’accueillir cette œuvre musicale inédite (limité à seulement 300 exemplaires !) au sein de ma sordide et lugubre collection privée.
Que la vie d’Aryos soit longue et inspirée !
"Il a les yeux pâles et tremblants, ou bien fixes et humides, quelquefois obscurs,roulant dans leur orbite,comme égarés."

ombreflets

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