Iron Lung

Illustration : Les Arkanes

We’re too young to fall asleep
Too cynical to speak
We are loosing it can’t you tell?
We scratch our eternal itch
Our twentieth century bitch and we are grateful for our
Iron Lung

Radiohead



Mes mains couvrant mon visage, mes yeux, j’écoute les explications de Mr Verner. Je n’ai pas dormi de la nuit. Je ne vois rien, ne sens rien : la classe ressemble à un vaste pays glacé et insomniaque. Le taux de suicides a encore augmenté cette année. Quelles en sont les causes ? J’ai peur de connaître la réponse.
Mr Verner découvre ses deux rangées de petites dents fines pour sourire, un sourire mort-né, et j’entends des éclats de rire autour de moi. Nous étudions, je crois, l’analyse et la systémique- deux approches aux divergences exaltantes. Le fait que je sois dans cet état aurait deux causes : les créatures de la nuit (cause numéro une) et ma propension naturelle à l’insomnie (cause numéro deux, induite par la première). Et peut-être, aussi, mon insatiable curiosité.
La matinée est froide ; pluvieuse ; dépressive. L’atmosphère se caractérise par une absence de musique et d’intelligence. Parfois, j’ai l’impression d’être entouré d’êtres humains normaux et valables. Ce n’est pas tout le temps le cas. Parfois, c’est dur à dire, mais il me semble que je suis le seul être humain valable sur cette terre. Ne serait-ce pas à cause de ces créatures de cauchemar, voletant à mi-chemin entre la réalité et l’éveil qui sont en train de s’emparer de ma vie ?
Il faudrait que je m’interroge davantage là-dessus.
Mais je n’ai ni le temps, ni la mémoire nécessaire pour m’en souvenir −elles me la volent pour éviter que je ne répande trop d’informations sur leur nature réelle et sur le but ultime de leur passage sur Terre. L’après-midi même, j’aurais déjà oublié à propos de quoi je voulais m’interroger. Bientôt, j’en ai l’intime conviction, je ne me souviendrai même plus du commencement de cette histoire : il sera alors temps pour moi de prendre un long, long repos.
− Clay ? Eh, Clay ?
Gary, qui est assis à la table d’à côté, réclame mon attention ; mais je suis dans un monde où Gary n’est qu’un signe, un élément d’une vaste abstraction.
− J’ai un gag. T’es prêt ?
− C’est pourquoi il faut déterminer les paradigmes, afin de cerner le problème pour y apporter un remède, dit Mr Verner en dessinant un rectangle au tableau noir.
− Tu sais ce que fait une blonde quand elle a trop bu ? me demande Gary.
Le voisin de Gary −Mitch− éclate de rire par anticipation. Mr Verner lui jette un coup d’œil courroucé puis reprend le fil de son cours.
− Non.
− Elle…
A cet instant, Gary s’étrangle, les yeux lui sortent des orbites et un peu de sang gicle de sa tête.
− Mmm ? je demande.
Mais je n’entends pas la réponse de Gary, qui vient de se faire expulser de la classe par Mr Verner. Il fait un petit salut ironique en partant, et je me demande : est-ce que j’ai bien vu, est-il vraiment arrivé ce truc à Gary ? Les créatures de mes cauchemars chuchotent dans ma tête, sarcastiques. Puis, le bruissement d’un millier d’ailes.


Je ne sens pas mon lit, seulement la fatigue. Ai allumé la radio et une musique pleine de vie, sirupeuse, sort des enceintes. Une musique destinée à contrebalancer l’horreur du monde ; à réconforter les gens dans leur chaumière. A leur faire croire qu’il existe de bonnes âmes qui, comme eux, croient encore au pouvoir rédempteur de l’amour.
J’ai fermé la porte de ma chambre à clé. Ai l’impression qu’on me frotte un tronçon de glace sur le crâne, les paupières. Pas une pensée consciente de me vient, sauf celle-ci : chaque jour, chaque minute, chaque seconde, chaque particule infinitésimale de temps porte un potentiel de mort. C’est une vérité que j’ai beaucoup ressassée ces dernières semaines.
Mais cette peine que je m’inflige m’incite à me demander si mon cerveau n’est pas bloqué quelque part. N’a-t-il pas cessé de tourner, me laissant voguer sur une mer glacée, inconsciente ? Suis-je bien responsable de ce que je fais ? De ce que je pense ?
Je commence à m’assoupir ; éteins la radio. Pense à un rêve que je pourrais faire. Un rêve tellement horrible qu’il éloignera ma peine, et me fera retrouver un peu mes esprits : un catharsis. Ce rêve ne vient pas, et je sombre dans un océan noir et arctique. Suis réveillé par la sensation d’avoir oublié quelque chose. Ca peut être n’importe quoi. Ca n’a finalement pas d’importance.


Ce matin, le matin de la seconde journée −du moins aussi loin que portent mes souvenirs−, les créatures sont descendues à moi. Je les connais bien à présent. Elles sont noires, avec de grandes ailes déchirées et des yeux triangulaires blancs. Elles m’ont réveillé en hurlant comme des chiots et, pour qu’elles se taisent, pour qu’elles cessent de proférer leurs insanités, j’appuie sur le bouton de mon réveil.
Je me dirige vers la cuisine de mon studio en traînant des pieds et en jetant un coup d’œil par la fenêtre. Il pleut. Tout rayon de soleil est exclu ; je ne vois que les traînées infinies et entrecoupées de la pluie.
Le téléphone sonne.
− Ici Clay Rendell, je réponds en décrochant le combiné, ma voix encore toute embrouillée de sommeil.
− Clay, ici…ici, Lauren.
− Ah. Salut, Lauren. » Je souris en reconnaissant la voix de ce qu’il conviendrait désormais d’appeler ma « meilleure amie ».
− Clay, je n’en peux plus. » La voix de Lauren trahit son extrême tension. J’ai l’impression qu’elle a beaucoup pleurée. « Je t’appelais parce que…Je crois que tu deviens malade, Clay. J’ai parlé à Bret l’autre jour, il pense que tu as un problème. Tu comprends, Clay ? Un sérieux problème. Il m’a dit que…
J’interromps son flot hystérique.
− Ecoute, est-ce qu’on ne pourrait pas…en parler ? Tous les deux ?
− Non ! Je…Tu te rappelles, Clay, je t’ai déjà laissé une chance. Tu te rappelles ? Eh bien je crois que tu as épuisé cette chance. Si au moins tu me disais ce que tu es en train de faire…Ce que m’a raconté Bret, est-ce que…est-ce que c’est vrai ? » Elle paraît soudain alarmée.  « Non ! Je ne veux pas le savoir.
− Lauren, quelle heure est-il ?
− Quoi ?
Je jette un coup d’œil à mon réveil. « Il est à peine sept heures. Je dois me rendre aux cours. Je ne peux pas discuter maintenant.
− Très bien. Je ne peux pas discuter non plus. »
Et elle raccroche, visiblement soulagée. Je joue instant avec le combiné dans ma main, puis en arrache le fil d’un coup sec et le lance à l’autre bout du studio, avec toute la force dont je suis capable. Il renverse ma pile de bouquins sur l’occultisme empilés sur un tabouret et heurte le mur juste en-dessous de la fenêtre. Je donne ensuite un coup de pied dans le lit −manquant de me briser les orteils− puis, quand je suis enfin calmé, me prépare un petit déjeuner et rumine silencieusement.
Devant moi, à la télé, un présentateur matinal parle : d’attentats au Proche-Orient ; des futurs élections nationales ; de l’arrestation d’un réseau clandestin de pédophiles tueurs. Le principal accusé est décrit par sa propre mère comme un monstre sadique et manipulateur. Il a violé et étranglé quatorze fillettes. La caméra s’arrête sur lui un instant, à la sortie du tribunal −son visage est volontairement brouillé− et il dit : « N’est-il pas possible de faire l’amour avec l’enfant si l’enfant est consentant ? Si l’enfant est consentant…n’est-il pas possible ?... » Mais il se met à pleurer, à sangloter hystériquement, et la suite de ses paroles devient incompréhensible. « C’est une erreur judiciaire ! crie-t-il une dernière fois d’une voix rauque. J’éteins la télé et me remets à manger mes céréales, engloutissant mon verre de lait d’un seul trait.

Les cours se passent mal. Je n’ai pas la tête à ça ; pense encore à Lauren et à ce qu’elle a voulu me dire. Me demande la véritable raison de son appel. A-t-elle mal, a-t-elle peur ? Et qu’a dit Bret −celui qu’il conviendrait d’appeler « mon meilleur ami »− sur mon compte ? Je ne le saurai jamais.
− Que nous enseigne la religion ? interroge M. Benassi, notre professeur d’histoire et sciences des religions. Amour, spiritualité : ce sont des éléments essentiels dans notre vie, les moteurs les plus puissants qui existent.
Je ne contredis pas M.Benassi par souci de préserver de bonnes relations avec mes professeurs. Mais j’aurais pu lui rétorquer qu’il existe des moteurs plus puissants que l’amour. Je pense que nous savons tous de quoi je parle ; ce n’est pas à moi de vous faire un cours.


Cet après-midi, les créatures sont revenues à moi et m’ont chuchoté que le monde n’était qu’une stupide déchéance. Nous glissons dans des gouffres d’incertitude et d’angoisse, et nous cherchons des prises auxquelles nous raccrocher.
Le plus ironique est que personne n’est véritablement conscient de cette déchéance −on évoque des failles, des déviances, de simples troubles. C’est là notre appellation de la tragédie que nous traversons. Ce que je sais −et c’est un fait incontestable−, c’est que des démons me rendent visite tous les jours. M’épiant. Me jaugeant. Analysant avec la plus extrême acuité mes avancées philosophiques.
Sans doute désirez-vous savoir, puisque vous m’avez lu jusque-là, en quoi consiste ma philosophie −en espérant que ce mot ne sonne pas trop prétentieux ? Pour obtenir la réponse à cette question, je vous propose de la reposer à Lauren. Suis passé chez elle par surprise, ce matin. Après réflexion, ne suis plus sûr qu’elle soit dans la capacité de vous parler.
− Clay, t’es qu’un putain de malade dégénéré ! hurle Lauren depuis le lit où elle est couchée.
Il est amusant de constater que même dans les instants de complète solitude, vous n’êtes jamais vraiment seul. Je croyais pouvoir m’enfermer dans la salle de bains pour méditer en paix- Lauren n’a cessé de brailler depuis dix-sept heures, des phrases peu originales me sommant de la délivrer tout de suite sans quoi elle me tuerait. Mais les sons, déplorable loi de la physique, pénètrent les murs.
Je ne crois pas que je délivrerais Lauren tout de suite ; sa compagnie m’est trop agréable.
− Clay, écoute-moi, supplie-t-elle en prenant une voix cajolante fort mal maîtrisée. Ecoute-moi, Clay.
− Je t’écoute, Lauren, je lui assure en haussant un peu la voix pour qu’elle puisse m’entendre dans la pièce contiguë.
Elle se tait ; visiblement, elle n’en revient pas que je lui laisse liberté d’expression. Un droit inaliénable, à mon avis.
− Lauren ?
− Clay, délivre-moi, me prie-t-elle d’une petite voix raisonnable. Je ne comprends pas pourquoi nous nous sommes fâchés, je ne voulais pas…
− Moi non plus.
− …te laisser seul, en proie à tes…à tes…fantasmes morbides !
− J’essaie seulement de comprendre un peu ce monde, Lauren. » Je me sens parfaitement sûr de moi et des mes objectifs à présent. Ma voix est patiente, naturelle. « Vois-tu, toute ma vie n’a pour seul but que de déchiffrer les milliards (non, je ne devrais pas employer des expressions numéraires, je voulais dire : l’ensemble) de codes dont le monde est rempli. Je ne suis pas encore parvenu à tous les maîtriser mais je compte bien y arriver un jour. Et pour ça, il faut que tu m’aides. Tu est ma plus précieuse alliée.
− Comment…comment comprendre le monde ? » Elle s’efforce visiblement d’opposer des arguments aux miens pour gagner du temps, et peut-être ma confiance. Vous voyez, je ne suis pas dupe. « N’est-il pas mieux, plus facile de s’adapter ? Quel intérêt y a-t-il a essayer de déchiffrer les…énigmes de la vie alors qu’on peut s’en passer. Quel intérêt…
− Lauren, je suis un philosophe. » Ma voix chagrine, porteuse d’une évidence, la trouble visiblement. « Depuis toujours, je ressens ce besoin –le besoin de comprendre l’utilité de toute chose.
− Mais c’est…impossible !
− Non. » Ma réplique simple et la naïveté suprême de Lauren me font sourire. « La preuve est que je suis sur le point d’y arriver.
Sur ce, je vais me coucher.


La première fois que j’ai rencontré Bret, c’était il y a deux mois; Bret fut un sujet parfait pour une première expérience. Il avait un visage canin et lisible, des yeux verts immobiles −il paraissait voir le monde d’un œil neuf à chaque instant. D’une nature peu sociable et légèrement immature, il ne montra à mon égard aucune méfiance. Je lui appris à détester les autres, et pour ça il me révérait. Le monde n’a rien d’étrange, toute son étrangeté vient de notre discernement minime sur la psychologie de l’espèce −une lacune à laquelle il est facile de remédier, si l’on y consacre un peu de temps. Chaque jour je tentais de percer un peu plus les mécanismes de pensées de Bret, étudiant ses réactions, décortiquant ses peurs et ses sources de plaisirs, tentant d’évaluer à quel point il avait conscience que je l’étudiais.
Depuis combien de temps exactement les créatures observent-elles mes travaux: voilà une question à laquelle, en raison de ma mémoire déficiente (elles me la volent ; je ne cesserai de tempêter contre cette félonie), je ne peux trouver de réponse. Parfois, j’ai l’impression que mes recherches ont déjà abouties. Que j’ai déjà compris tout ce qu’il y avait à comprendre. Seulement, je l’ai oublié –inutile de préciser que la cause de cet oubli n’est pas due à un Alzheimer précoce. Depuis le début des temps, les créatures rendent visite à ceux qui touchent au but, ceux qui sont à deux doigts de la révélation finale. Ces personnes-là (bénies ? maudites ?) ne sont pas forcément de grands hommes, comprenez-moi bien. Ce savoir ultime est à la portée de tout le monde, et c’est pourquoi les créatures doivent sans cesse se tenir sur le qui-vive –toujours prêtes à répandre une mort brutale et démocratique. Au dos du journal que vous êtes en train de lire figure l’ensemble de mes découvertes. Grâce à moi, vous ne partirez pas de zéro.

Mes poumons ne sont plus faits de chair mais d’acier −ce qu’exprime assez bien, je crois, la chanson placée en exergue de ce journal. Ils ne se contractent plus pour oxygéner mon corps, mais se contentent d’emmagasiner l’air, et de le recycler, indéfiniment. Je ne sens plus les odeurs. Mon esprit est d’une froideur absolue, blanche, métallique.
J’ai enfin compris le sens de la vie, grâce à Lauren et à tous ces êtres fragiles rencontrés au long de ma quête de vérité. En les étudiant −en étudiant leurs moindres réactions− je suis enfin parvenu à cette compréhension ultime ; ce fut un chemin long et difficile mais qui m’a apporté −je crois qu’il n’est pas trop présomptueux de le dire− plus que toute l’expérience humaine accumulée par toutes les personnes ayant existé sur cette Terre. J’ai acquis définitivement la vraie sagesse et m’apprête à vous la transmettre. Cette vérité ne tient qu’en quelques mots…
− Clay ?
Lauren.
Sa voix me semble légèrement plus proche que d’habitude.
− Lauren, je dois m’exprimer maintenant. Si tu veux discuter, nous le ferons, mais plus tard.
− Clay, j’ai mal…j’ai vraiment mal…
Sa voix, encore plus proche.
− Lauren…qu’est-ce que tu fais ?
Lauren se dresse devant moi, un couteau de cuisine long de quarante centimètres dans la main droite. Comment a-t-elle pu s’échapper de la chambre dans laquelle je l’avais enfermée ? est la première question qui me vient à l’esprit. On leur accorde la place de témoin privilégié, on les fait participer à une expérience unique, et voilà comment ils vous remercient: la race humaine est parfois d’une ingratitude stupéfiante.
− Où as-tu trouvé ça ? je demande.
− C’est elles qui me l’ont donné et elles qui m’ont délivré. C’est fini, Clay.
− Qui ça, elles ?
Je commence un peu à paniquer. Mon regard court partout à la recherche d’un objet pouvant me servir de défense. Ce qui m’arrive est injuste, profondément ignoble. Juste au moment où je m’apprêtais à consigner ces dernières observations au dos de mon carnet. Lauren tient un couteau d’une taille impressionnante au bout de ses bras frêles, et j’ai trop conscience d’un fait tout simple: les seules informations pouvant répondre de manière exacte et précise aux questions existentielles que se pose l’humanité depuis le début des temps sont consignées dans un endroit qu’il est convenu d’appeler mon cerveau.
− Les créatures, me répond Lauren. Tu les avais oubliées ?
− Mais…pourquoi ?
Un verre traîne sur la table. D’une main je m’en empare en le dissimulant derrière mon dos.
− Tu ne comprends donc pas ? Elles veulent garder le secret. Le secret de l’existence. Il leur appartient.
A ce moment-là, je tente d’attaquer avec le verre mais Lauren a projeté le couteau dans ma direction, et le verre se brise à mes pieds, et quand je baisse la tête une énorme plaie sanglante couvre mon ventre, et tandis que j’essaie d’empêcher le sang de s’écouler, la vie s’échappe de mon corps, inexorablement. Mes forces me lâchent très vite. La seule pensée optimiste qui me vient est : au moins, personne ne croira à un suicide, cette fois −pensée qui me fait presque sourire.
Tenir ce journal n’aura servi à rien; la réponse au mystère universel n’est pas prête d’être annoncée à la face du monde. Une chose me rassure cependant: au dos de la page que vous êtes en train de lire figure l’ensemble de mes découvertes –sauf la dernière, bien entendu, celle qui répond à toutes les questions. Si près du but, je songe, tandis qu’au-delà de la fenêtre du living qui donne sur la voûte étoilée résonne le bruissement d’innombrables battements d’ailes accompagné de cris de chiots. Les créatures s’enfuient dans la nuit, froides, inamicales, emportant leur mystère −et je ne peux m’empêcher de penser que vous constituez maintenant leur prochaine destination.

Auteur : Denis Roditi

Illustration : Les Arkanes de Arnaud Grappin.

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