Kings of the Hill (Le Dernier Carré) court métrage

Illustration : terre volcanique

Kings of the hill « rebaptisé » le dernier carré
Retour d’expérience sur un court métrage réalisé dans les plus insolites territoires volcaniques d’Auvergne, en mars 2011…

L’univers du court métrage, de part son côté artisanal et expérimental, sera et restera pour les amateurs du genre une source d’inspiration et de fascination sans limites. Concernant l’œuvre d’Adrien Jeannot, après une longue phase de conception (écriture et mise en place du scénario, rassemblement des fonds financiers, casting et distributions des principaux rôles, repérage et choix du lieu de tournage, fabrication du décor et des accessoires…), tout prendra alors véritablement naissance lorsque les dernières ressources humaines seront recrutées par le biais d’une inquiétante annonce

« RECHERCHE FIGURANTS POUR FILM POST-APOCALYPTIQUE
Localisation : Auvergne
Dans le cadre du tournage du court métrage post-apocalyptique King of the
Hills, tourné dans la région d'Auvergne, à l'intérieur du cratère du Puy
de Jumes, nous recherchons de nombreux figurants pour incarner des
zombies.Tournage prévu le 20 Mars. »

Synopsis :
Dans un monde post-apocalyptique, quelques soldats, probablement les derniers survivants sur Terre, se sont barricadés au fond d’un cratère. Ils attendent et se préparent à l’ultime attaque d’une horde de morts-vivants. Conscients qu’ils ne se sortiront pas de ce combat, les soldats comptent mourir dans l’honneur mais aussi dans le bonheur, puisqu’ils comptent bien aussi prendre
leur pied dans l’affrontement…

Casting :
-Le lieutenant Huu : Eddy Viannet
-Soldat Jano : Adrien Favre
-Le commissaire : Laurent Zimmermann
-Jimi : Pierre Vazeille
-Sergent Fino : Bernard Chapelain
-Les autres soldats :
David Roszyk
Thomas Gandeboeuf
Jérémy Manceau
Jacques Theillard
-Les zombies : nombreux figurants !
Equipe technique :
Réalisateur : Adrien Jeannot
Assistant réalisateur : Etienne Mougey
Deuxième assistant/régisseur : Jonathan Charpigny
Assistante opérateur : Suka Owono
Ingénieur son : Mehdi Levêque
Perchiste : Geoffrey Boyer
Chef décorateur/accessoiriste : Orazio Frisicale
Maquilleuses : Raphaëlle Redon et Julie Duez
Renfort maquillage SFX : Laurent Brugière
Production : Trak Prod


La rédaction de Reflets d’Ombres s’est donc intéressé de plus prés à la tournure que prendrait l’événement au cœur d’un espace naturel inspirant le silence et la désolation situé à 1140m d’altitude, et qui à l’approche de l’équinoxe de printemps reste encore envahi par une végétation dense et parsemée de givre.


Le rendez vous des participant volontaires est alors fixé à 8h précise sur la place de l’église de Saint-Ours-les-Roches. La population ainsi réunie s’observe et s’épie avant que les premiers indices du tournage soient révélés par l’équipe technique. Ainsi en ce mois de mars 2011, une atmosphère particulière prend peu à peu naissance sur la place de l’église, un savant mélange de torpeur et d’excitation !

Le compte à rebours est enfin lancé, avec au programme 10 minutes de voiture pour se rendre au pied de la mystérieuse carrière du Tunisset aux couleurs surprenantes, offrant aux voyageurs de passage un accueil digne des plus beau western de Sergio Léone…un écriteau « danger de mort » nous invite cependant à bifurquer vers la droite pour pénétrer dans une épaisse forêt nous amenant peu à peu (15-20 minutes de marche) dans les profondeurs du cratères du Puy de Jumes.

Sur place le ton est donné, campement militaire, armes et décoration de guerre, poupée gonflable et autres bizarreries nous plongent très vite dans un univers déjanté et surprenant, aux portes d’un nouveau monde apocalyptique.

En tant que rédacteur en chef de Reflets d’Ombres, je fais brièvement connaissance avec toute l’équipe de tournage avant de planifier une interview avec le réalisateur Adrien Jeannot, dans le courant de l’après-midi. L’heure est alors venue de procéder au casting des « zombies de tête » une dizaine environ, afin d’assurer le rôle de figurant principale du « Dernier Carré ». Les spécimens sont ainsi sélectionnés sur le vif en fonctions de critères divers (affinité, physique particulier, vêtement du jour et allure générale…) et le hasard m’a justement conduit à intégrer cette fameuse équipe de zombies assoiffés d’aventures cinématographiques !
C’est ainsi que Sir Vladheim se retrouve pendant quelques instant entre les mains de Raphaëlle Redon et Julie Duez (maquilleuses professionnelles) pour une séance de relooking personnalisé. Le résultat est sans équivoque, morbide et merveilleusement dérangeant !

Après un bref débriefing organisé par Etienne Mougey et Jonathan Charpigny, les premières scènes sont alors enregistrées sous la coordination d’Adrien Jeannot et Orazio Frisicale pour guider les troupes de zombie dont j’ai fait partie, à travers la poussière du Cratère du Jumes afin d’anéantir le dernier campement militaire référencé sur le globe terrestre.

Cris et cavalcades effrénées ont bien entendu été au rendez vous, sans compter quelques accidents mineurs (chutes et collisions accidentelles entre participant, mais le tout dans la joie et la bonne humeur !). Plusieurs prises de vue ont alors été programmées pour donner au court métrage un résultat optimal. 1h d’essais vidéo et quelques séances photos (destinées à des supports publicitaires) ont été par la suite consacrés aux zombies principaux avant de laisser place à l’enregistrement des dernières scènes du film, mettant à l’honneur le lieutenant huu alias Eddy Viannet !

Nous laisserons ainsi planer un parfum de mystère sur le montage final du court métrage, ce dernier devant faire l’objet d’une projection privée en région Auvergne très prochainement.

Il est temps pour nous d’en savoir plus sur les origines et l’histoire du Dernier Carré à travers une interview inédite réalisée par mes soins sur le site même du tournage, le visage encore ensanglanté et teinté de terreur !


Bonjour Adrien, tout d’abord la rédaction de Reflets d’Ombres souhaiterait avoir un bref aperçu de ton parcours professionnel et connaître les éléments déterminant qui t’on conduit à réaliser un court métrage ancré dans la thématique post-apocalyptique, mettant notamment en scène des zombies confrontés à un bien étrange campement militaire.

Résumé des propos recueillis
Technicien expérimenté et passionné du 7éme art, Adrien Jeannot est avant tout un spécialiste de l'image. C'est pourquoi il est régulièrement sollicité en temps que chef opérateur ou cadreur pour différents projets. Avant de rejoindre le collectif professionnel Trackprod, créé à Paris en 2009 , Adrien Jeannot exerça le métier de cadreur professionnel pour divers spectacles.

Son univers très visuel est largement inspiré par le cinéma américain (cameron, spielberg). Ses réalisations sont très travaillées et mêlent de belles images à une narration précise. Sa première passion, l'écriture, le pousse à toujours s'investir dans de nouveaux projets personnels ou collectifs, dans l'espoir de les porter à l'écran avec brio.

L’association Trackprod écrit et réalise des projets ayant des supports très divers : clips, extraits de concerts, publicités ou courts métrages, en intégrant toutes les étapes du processus de création : de la conception originale d’un projet à sa diffusion sur les écrans,des premières ébauches des scénarios jusqu’au montage final. Pour remplir les objectifs fixés, Trakprod met alors en commun des talents issus de domaines très différents, mettant à disposition une équipe pluridisciplinaire comprenant réalisateurs, techniciens, monteurs, graphistes…

Parmi les œuvres finalisées, on peut citer :

-Des films institutionnels (Groupe Eiffage, campagne « Binge Drinking »…), dont l’œuvre intitulée « Universcience » (Jonathan Charpigny/David Thiers) ayant obtenu le prix regard d’argent au concours « histoire de vie » (référence cité des sciences de la vilette, palais des découvertes –Paris)
-Divers clips : « une journée en enfer » (Equinox ), « Searching for a light » (Greg Armano)
-Des courts métrages : « The Fridge » , « Au bord de l’aube » …

La plupart des membres de l’équipe ont effectué leurs études et aiguisé leurs premières armes au sein de la célèbre ESEC (Ecole Supérieure d’Etude Cinématographique) de Paris. L’origine de l’école est particulièrement intéressante : née en 1973 elle a pour finalité la formation de professionnels dans les domaines pratiques et techniques de la conception cinématographique. Première école à enseigner les méthodes de réalisation et l’économie du cinéma, elle choisit comme leader, René Bonnell, docteur en économie, qui deviendra plus tard directeur de la distribution de la société Gaumont, un des fondateurs de Canal Plus, mais également directeur des programmes et des développements à France télévisions et enfin président de France 5.

Fan du mouvement gore des années 80, Adrien Jeannot eu l’idée en 2011 de créer un film d’horreur ancré dans un paysage le plus particuliers possible, à la fois sauvage et inquiétant. La première idée fut tout d’abord de choisir le plateau de Gergovie comme lieu d’invasion des zombies, mais c’est finalement le décor naturel du Puy de Jumes qui fut finalement retenu pour mettre en image l’extermination des derniers êtres vivants du globe terrestre.


Pour la mise en scène, et l’orchestration des mouvements des figurants, Adrien s’inspira des évènements relatifs de la guerre d’indépendance du Texas dont le siège de Fort Alamo (février-mars 1836) mis à l’honneur à plusieurs reprise au cinéma. L’idée est créer un « effet de masse » en superposant plusieurs séquences de film (figurants déferlant la colline du puy de jumes…) donnant ainsi l’illusion d’une invasion de plusieurs centaines de zombies se dirigeant en direction du dernier camp militaire, abritant les derniers survivant sur la planète terre. Fan de Mad Max, le visuel (allure,bizzareries et accessoires des personnages…) joue également un rôle important dans la construction des scènes.


Quelle est la suite prévue pour le « Dernier Carré » :

Tout d’abord, un soin particulier au montage vidéo et le rajout d’effet spéciaux, ainsi avec qu’une musique de fond particulièrement bien adaptée à l’histoire du film.
Ensuite viendra un série de festival, concours pour lesquels « le dernier carré » sera présenté et jugé, mais le plus important restera bien entendu une projection inédite du film au cœur de l’Auvergne dans le courant de l’année 2012.

Pour l’occasion, l’équipe de Reflets d’Ombres offrira à ses lecteurs une chronique complète du court métrage façonné au cœur des terres de Vercingétorix : nous laisserons donc encore planer un peu de mystère à travers la brume hivernale de nos campagnes…


Sir Vladheim

Auteur : ombreflets

Illustration : terre volcanique de ombreflets.

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