Rien qu'une promesse

Illustration : rien qu'une promesse

I
«Que vienne le froid, qu'approche l'obscurité, je n'ai plus peur. Je me suis tu, comme convenu, j'ai souffert pour autrui et aujourd'hui, alors que le souffle de la mort s'abat sur moi, je me retrouve seul. Ce monstre s'est joué de moi, la promesse est rompue, je peux parler. Ce secret je ne l'emporterai pas dans la tombe, cette souffrance ne reposera pas à mes cotés. Mon ami, il est temps pour moi de faire cette confidence. Le récit que je te demande de rapporter te semblera bien étrange, mais sache que je ne suis pas fou, je ne le suis plus. Lorsque la folie s'empare d'un homme, il est de notre devoir d'en rechercher les causes, sans traiter les conséquences. Je m'explique … dit le vieil homme, avant d'être interrompu.
— Le temps nous est compté, Monsieur, il nous faut démarrer, dit le notaire.
— A quoi bon se presser, la Mort ne s'en ira pas, reprit Framard. Soyez patient, il me faut vous conter l'histoire de deux hommes, deux pauvres hommes que la vie n'a point épargnés.»
Et, se redressant et s'asseyant tant bien que mal, le vieillard balbutia:
« Bien des âmes en peine se sont égarées au firmament de leur détresse, laissant derrière elles un sentiment d'inachevé. Certains esprits parmi les plus affûtés et les plus érudits ont fini par voir leur monde s'effondrer sous l'emprise d'une folie innommable, parfois incomprise, parfois inavouée.
Le docteur Framard n'échappa pas à la règle, son cas étant des plus symptomatiques, croyez-moi.
Médecin de province, Charles Framard aimait à se faire appeler docteur, une manière comme une autre de voir son ego flatté. Il y trouvait son compte. Jouissant d'une belle réputation au sein de la petite et paisible bourgade de Morsbronn-les-Bains , il jouait un rôle, se faisant passer pour l'ex citadin bourgeois qu'il n'était pas. Il prenait un malin plaisir à profiter de l'incrédulité de son entourage, et singea maintes fois des comportements qu'il associait, de manière plus ou moins risible, à l'élite d'une société dont il se figurait les frasques. Ainsi auto-proclamé gentleman, il exerça ses talents sur une gente féminine acquise à sa cause, prête à tout lorsqu'il lui était promis un avenir des plus radieux. Bien des cœurs furent brisés, des femmes furent trompées et des amantes à leur tour, entrainées à leurs dépends dans une valse amoureuse où seul le docteur Framard trouvait à y gagner. Cet imposteur, bourreau des cœurs, n'en était pas à son coup d'essai, Morsbronn n'étant qu'un royaume parmi tant d'autres pour ce roi de pacotille, exilé de Paris. Sa réputation n'était plus à faire dans bien des villages, il allait et venait, nomade malgré lui, toujours rejeté après avoir fait l'unanimité. Haï par les hommes, maudit par les femmes, hué par les foules, le Docteur se devait de ne jamais s'installer plus d'une année en un même endroit.
Huit mois passés dans ce petit village de l'est de la France suffirent à rendre la situation intenable. Ses mensonges éhontés, ses promesses non tenues et son usurpation d'identité finirent par éveiller les soupçons d'Eugène Dumord, maire et grand électeur, de retour de son voyage dans la capitale. Framard avait soigné sa défunte femme, sans succès, mais jusqu'alors il n'en avait pas tenu rigueur à celui qu'il avait fini par considérer comme son ami. Personne ne connaissait le Docteur, pas plus à la Salpetrière où il se vantait d'avoir travaillé, qu'au cœur de la bourgeoisie parisienne dont il revendiquait l'appartenance. Ainsi démasqué, il ne put que s'en aller, mais au moment de choisir sa prochaine destination, il s'aperçut de l'ampleur de ses exactions. Il n'avait nulle part où aller, quel que fut son choix, sa réputation l'aurait précédé. A cet instant, un léger soubresaut de sa conscience tenta de le pousser vers l'expiation de ses fautes, l'amenant vers la voix du pèlerinage, synonyme de mea culpa. Il ne put s'y résigner et préféra de fait, tenter une dernière expérience, faisant fi de sa récente remise en question, qu'il considérait déjà comme un acte de lâcheté. La culpabilité, il ne la connaissait pas, ni ne la ressentait, seule la peur parvenait à l'atteindre, une peur incontrôlable, effroyable sensation qui pousse les hommes aux actes les plus inattendus et les plus insensés, peur d'être démasqué et pendu au pilori, peur de ce qui échappe à son contrôle et ses sens, oui peur, peur de l'incompréhensible et de l'irrationnel. Il était à sa merci. L'effroi véritable, celui que l'on ne peut nommer, qui change un homme, le tétanise et l'ensorcèle, cet effroi sans pareil ne peut qu'être provoqué par un fait aussi inexplicable qu'inattendu. Lorsque l'esprit des Hommes est mis à mal et que la raison défaillit, un nouveau monde s'ouvre à lui, un monde où l'illusion des apparences fait valeur de certitude. Ce pauvre homme, ce Docteur, était le fruit d'une de ces peurs. Pour choisir sa prochaine destination ils se devait de prendre connaissance des détails de sa carte.
Les tourments de son âme, si longtemps refoulés, furent éveillés à la vue de cette dite carte, unique témoin de son parcours, de ses voyages et de son histoire. Elle représentait l'entièreté de son parcours, chaque ville, chaque village y était reporté. Il s'agissait là d'une précaution dont il ne pouvait se passer. Ne sachant pas vers quelle destination se tourner, il n'eut d'autre choix que de revenir sur ses pas.
Cet homme n'était pas moi, il ne l'était plus, le véritable Charles Framard ayant disparu bien des années auparavant. »
Perdu dans ses notes et ne sachant quoi dire, l'homme de loi ne put qu'afficher son incompréhension. Puis, se ressaisissant, il reprit:
« Monsieur, je ne suis pas certain de tout saisir. Pourquoi parlez-vous de ce docteur Framard comme s'il s'agissait d'un tiers?
— Mon jeune ami, qu'adviendrait-il de toi si la vie t'imposait d'horribles tourments? Qu'adviendrait-il de toi si un démon, vil et odieux, caché sous de somptueux traits et de sinueuses courbes, pervertissait ton esprit? L'horreur et la terreur ont tué mon passé pour m'imposer leur présent, me promettant un avenir en échange de mon silence, ajouta le vieil homme.
— Je ne saurais vous répondre, mon existence est tristement plate. Aucune aventure, aucun malheur et pas la moindre apparition, mon existence est tristement plate. Poursuivez, mais parlez-moi du véritable Charles Framard, parlez-moi de l'objet de cette horreur et de cette terreur.
— Soit, je vais rompre ma promesse. Après tout, que peut-elle me prendre... »

II

« Une même enveloppe peut porter différents êtres en son sein. Certains médecins parleront de maladie tandis que d'autres évoqueront un mal de l'esprit ayant pour conséquence la cohabitation de deux identités pour un même Moi. Mon cas n'a rien de pathologique, mon esprit est certes tourmenté, mais il est sain, en témoigne la lucidité dont je fais preuve lorsqu'il est question de mon mal-être et de ma métamorphose. Une métamorphose, oui, c'est bien de cela qu'il est question. Deux Moi ne cohabitent pas, mais l'un a disparu au profit d'un autre, en réponse à une expérience des plus traumatisantes. J'ai souffert plus qu'aucun homme et plus qu'il n'en faut pour défaillir. Ô ciel ! Que n'ai-je pas fait pour mériter cela? Le parfum de la Mort est si doux, son minois si ravissant, impossible d'y résister. Je regrette ma crédulité, je regrette ma naïveté, le mal est fait, je l'ai aimée. J'ai aimé la Mort avec une telle tendresse, me délectant de chacune de ses paroles, m'enflammant à chacune de ses attentions. J'ai été si sot ! Prenez garde aux promesses trop clinquantes, le paradis n'existe pas, il n'existe plus. La déchéance, sous ses plus beaux apparats, peut demeurer bien angélique. J'en fis les frais alors même que je me prenais à espérer, à rêver d'un avenir fait de bonheur et d'insouciance. C'était sans compter sur la vilenie de l'être auquel je venais de me lier.
Le sang laisse des traces indélébiles, son goût, plein d'amertume, marque à jamais les lèvres les plus aventureuses. Damné ! Je suis damné pour avoir offert à ma mie le nectar interdit, celui que l'on ne peut cueillir. La rédemption l'attendait, c'est ce qu'elle me disait. En m'offrant ainsi, par amour, je devais rompre sa malédiction et la ramener parmi les saints, parmi les justes. Elle errait dans les rues de Chartres et s'asseyait des heures durant sur le banc en pierre que l'on retrouve sur le parvis de Notre-Dame, c'est là que je l'ai rencontrée pour la première fois. Elle était si belle dans sa robe de satin, elle semblait si triste, une rose à la main, je n'osais l'approcher. Un sentiment confus me tenait, subtile mélange de crainte et de timidité. La contempler me suffisait, un temps du moins, car peu à peu je me mis à rêver. Elle était si belle, si mystérieuse, elle me rappelait les spectres d'antan, ceux que l'on craignait, ces créatures et ces chimères qui affolaient les cœurs et égaraient les âmes. Tout sot que je fus, je me crus capable de l'ensorceler. Une nuit donc, ayant pris mon courage à deux mains, je l'abordai, prétextant je ne sais quelle fallacieuse demande. Elle m'ignora et s'en alla un sourire aux lèvres. Touché par cet affront, je m'en allai dans les rues de la ville, cherchant à me consoler en épiant et analysant les passants. Il se faisait bien tard, il n'y avait plus âme qui vive, tout le monde semblait s'être volatilisé. Je finis donc par me résigner et je me dirigeai vers ma demeure lorsqu'une voix fluette m'appela. C'était la fille du parvis qui m'attendait au détour d'une rue. Je m'approchai, nous parlâmes quelques instants puis elle m'invita à poursuivre ma promenade en sa compagnie. Nous fîmes preuve d'une soudaine et étrange complicité; elle ne faisait qu'acquiescer à chaque fois que je pointais du doigt l'une de nos ressemblances. Toutes ces connivences ne firent qu'accentuer ma fascination pour la belle du parvis. Nous nous connaissions à peine mais je l'aimais déjà. Nous fîmes le tour de la ville, croisant au passage, et ce à deux reprises, des hommes face contre terre, comme morts, une bouteille à la main, une rose à leurs pieds, à la vue de quoi je ne pus m'empêcher d'ajouter : « Pauvres diables ! Voilà qu'ils s'en sont allés rejoindre leur amante, dame ivresse, pour consoler les maux de leur cœur. Les femmes peuvent être impitoyables, ne trouvez-vous pas? Lorsqu'un homme s'en va vous rejoindre, une rose à la main, il ne peut finir la nuit seul. ». La belle n'y prêta pas attention et prit ma main. Nous continuâmes notre aventure telles deux créatures diurnes, et nous nous dirigeâmes vers la cathédrale où nous nous arrêtâmes. A cet instant, alors que je m'apprêtais à lui faire part de mes sentiments, elle m'interrompit et me tendit sa rose en me soufflant son nom. Un temps hésitant, surpris par son insistance, je me ressaisis et pris la belle sanglante. Son rouge intense, son parfum et ses épines qui transperçaient ma peau, m'envoûtèrent : la belle sanglante portait bien son nom. La dénommée Lucile essuya les quelques traces de sang qu'avaient laissées les épines avant de baiser ma main avec tendresse. Ainsi rosées, ses lèvres étaient envoutante; « la comtesse n'avait peut être pas tord », pensai-je. À cet instant, j'eus l'impression qu'elle lisait dans mes pensées, elle venait de sourire. Elle m'invita sur le banc du parvis, me prit la main et m'avoua son horrible secret. La belle était morte ! La Mort était belle … Morte aux yeux des Hommes, voilà ce qu'elle était. Au prix d'une morsure, au prix du sang, elle avait sauvé son bien-aimé. Un pacte... une âme pour une vie. »

III

« De ténébreux flots s'écoulèrent sur le parvis de Notre-Dame; le mal était fait. Ce fut un spectacle macabre, aucun retour en arrière n'était possible, cet acte, cette décision, cette promesse, étaient irrévocables. À l'instant même où ses lèvres me firent frémir, je sus que jamais plus je ne serai le même homme; en m'offrant ce doux baiser elle prenait quelque chose en retour. La chair, ma chair, cet amas rosâtre en voie de putréfaction, cette enveloppe si lourde à porter et pourtant si facile à transpercer, regorgeait de ce fluide au rouge éclatant qui, une fois déversé au grand jour, était source d'extase et de volupté. Le sang appelle le sang, il excite et pervertit les âmes les plus nobles et réveille en eux des instincts oubliés.
Ce fut si bref, je n'ai pas souffert. La Lune éclairait la somptueuse façade de Notre-Dame et le brouillard se levait, tout était si beau, tout était si triste. Beauté et Tristesse jamais ne se quittent, la joie est pauvre et laide, on s'en contente et s'en lasse. Il est préférable de courir après l'inaccessible, plongé dans la souffrance et la peine, s'imaginant une échappatoire radieuse, plutôt que de sombrer dans l'abondance en se laissant aller, guidé par d'horribles illusions. Au départ il y a Tristesse, elle est une enclave, un tombeau, une source inépuisable dans laquelle naissent les idées. Beauté est mouvement, que l'on sombre ou que l'on s'élève, elle est mouvement. Beauté et Tristesse, mouvement et idées, la boucle est bouclée. Je n'ai plus jamais goûté à la laideur de la joie, je n'y aspirais plus. Les deux inséparables, sous les traits de Lucile, sont venues à bout de Charles Framard en donnant naissance à ce second Moi, celui qui, jusqu'à ce jour, attendait le retour de sa promise, perdu dans une brume sans nom faite de mensonges et de fausses espérances, répandent tout autour de lui souffrances et faux-semblants. Ce fut si bref, je ne souffrais plus. Je lui avais tout donné et elle, elle s'en était allé. Mais avant cela, elle avait pris le temps de me faire une dernière promesse, la voici : « Mon amour, je n'oublierai jamais ton offrande. Tu n'as pas idée de la gratitude que cela m'inspire et je sais qu'aucun de mes gestes ne saurait l'exprimer. Des regrets... oui, de profonds regrets... tu regretteras, je le sais, mais saches qu'à la fin, lorsque la rancœur et la haine auront pris le pas sur l'espoir, au crépuscule de ta vie, j'épongerai ma dette. Lorsque je m'en irai, ce qui ne saurait tarder, je te demanderai de ne pas chercher à me retrouver, ce serait en vain. À présent prends cette rose et regarde autour de toi, tout ceci t'appartient. Tout est être, rien est être. Le monde qui t'entoure dépend de tes sens et ton œil est des plus affûtés. Tu m'as vu, tu sauras donc voir ce qui se cache dans le néant et tu finiras par t'apercevoir qu'aucune vérité n'est absolue. Songes-y mon doux sauveur... ». Ce furent ses dernières paroles et depuis ce jour je n'ai jamais revu la belle du parvis. La dernière image que je garde de Lucile est celle d'une jeune femme au teint pâle et aux lèvres rosées, disparaissant dans la brume, vêtue de son linceul blanc, m'offrant un dernier regard, hagard. Vois-tu mon jeune ami, j'ai passé ma vie à courir après un fantôme, à haïr les femmes et à maudire les hommes heureux, si tant est qu'ils puissent l'être. Je me suis joué de bien des gens et je ne regrette rien, mais cela n'est jamais parvenu à assouvir ma colère. Maintes fois j'ai dû disparaître, plus par nécessité que par envie, je dois l'avouer, mais en fin de compte, j'ai fini par faire de ma vie une triste et éternelle copie de cette fameuse nuit, dit le vieillard en fermant les yeux.
— Jamais je n'aurais pu imaginer pareille chose, votre histoire m'a bouleversé. Vous savez, j'ai toujours rêvé d'une telle rencontre. Entre l'horreur et l'ennui je ne saurais faire un choix. Peut-être suis-je destiné à ne vivre ni mystère ni aventure d'aucune sorte, peut-être dois-je me contenter de cette existence tristement plate...
— J'ai passé ma vie à courir après la mort, ne m'enviez pas, grommela son aîné.
— Mais...
— J'insiste, ne m'enviez pas ! Aujourd'hui je me meurs et je n'ai que vous à mon chevet. Je suis seul, horriblement seul. N'est-ce pas là le crépuscule de ma vie ? Ne doit-elle pas éponger sa dette ? Elle m'a menti...
— Vous l'aimez toujours, n'est-ce pas ?
— Quel sot vous faites ! Comment pourrais-je aimer un être si vil ? Je l'ai aimée, oui, Dieu sait à quel point je l'ai aimé cette nuit, mais aujourd'hui, après tant d'années, alors que je suis sur le point de m'en aller, je ne peux que la haïr elle aussi. Elle a été, est et sera toujours mon seul amour et mon plus grand malheur. C'est pour cela que je me suis adressé à vous.
— Mais pourquoi donc ? Pourquoi moi ?
— Parce que vous êtes comme j'ai pu l'être... dit le vieil homme avant de s'arrêter brusquement.
— Qu'y a-t-il ? Demanda le notaire. »
Assis sur son lit, le vieillard semblait paniqué. Le jeune homme reposa sa question, en vain, il semblait ne plus le voir et ne plus l'entendre. Après quelques instants, Charles Framard se retourna vers son ami et lui demanda si lui aussi il l'avait entendu. Il s'agitait et regardait tout autour de lui, comme s'il suivait quelque chose du regard, puis il reprit avec insistance : « Vous l'entendez n'est-ce pas? ». L'homme de loi n'entendait rien. Il l'invita à s'allonger, lui affirmant que dans son état il se devait de rester calme. Monsieur Framard s'exécuta. Il semblait se calmer mais la voix s'adressa à nouveau à lui. « Il est temps. » murmura le vieil homme.
Le lendemain matin un corps décapité fut repêché dans la rivière avoisinante, il s'agissait du notaire. Une enquête fut ouverte mais elle ne mena à rien, le seul témoin qu'ils aient pu trouver était une vieille femme qui vivait dans le même immeuble et qui affirmait avoir vu, un peu plus tard dans l'après-midi, une étrange jeune femme, horriblement pâle, accompagné d'un jeune homme, une rose à la main.

Auteur : Richard Schilling

Illustration : rien qu'une promesse de Xavier Ernout.

Retour au sommaire du Reflets d'Ombres n°26.


Ce site dans sa conception est libre selon les termes de la Licence Art Libre. Sauf si cela est mentionné, ceci ne concerne pas son contenu (textes et images) et vous n'êtes pas autorisé à les utiliser sans accord de leurs auteurs respectifs.

Ce site est déclaré à la C.N.I.L. sous le N°1135343.