Les étoiles m’ont renvoyé mon ombre
Ombre d’un miséricordieux
Vivant de tristesse et de haine
Faisant la manche pour quelques gouttes de sang
Qu’il verse ensuite dans le gouffre sans fond de l’éternité
Les étoiles m’ont renvoyé son ombre
Ombre d’une déesse
Vivant dans l’amour et la douleur
Blessant les mâles en chaleur
Engloutissant les larmes salées de la désolation
Se gavant du sang
S’écoulant de leurs veines béantes
Ouvertes aux cieux insensibles
Offrande à la nuit
A la lune, aux étoiles
A la déesse
Les étoiles m’ont renvoyé leur ombre
Amants enlacés dans une dernière orgie
Leur corps en sueur dansent au rythme d’une musique céleste
Leur corps ensanglantés s’unissent
En une unique plainte
Ces écorchés vifs tourbillonnent
Dans le brouillard de la mort et de la drogue
Leur délire fait couler de leurs yeux
Des larmes de sang et de sel
Des larmes d’amour,
D’âmes mortes
Quand filent les dernières notes de la symphonie macabre et romantique
Ils s’évanouissent à mes yeux
Mais ils continuent de danser dans mon âme
Les étoiles me renvoient leurs éclats
Qui, peu à peu, sont avalés par les ténèbres
Mes yeux se ferment
Leur étrange musique m’emporte
Vers le néant…