Le désert de son cœur abrite les scorpions
Qu’elle élève en dansant une gigue espagnole.
Ses arachnides fiers, quand je bus à sa fiole,
Me piquèrent moult fois en jouant aux espions.
Mon esprit inquiet peut porter témoignage
Sur sa docte aptitude à clouer son prochain
Au mât de son mépris, sous l’œil de son dédain,
Et dans le même élan à le prendre en otage.
La mégère aux coups bas, rêvant à volonté
De paillettes d’azur et de célébrité,
Promène dans le vent son piètre égocentrisme.
Et, le thorax gonflé de sa prétention,
Elle va s’écraser contre un mur d’égoïsme
Sans jamais partager l’or de sa mission.