Tel un fantôme surgi,
sous l'emprise du génie.
Son visage est habité,
le transcendant de beauté.
Ses longs cheveux sont collés
Sur son tee-shirt délavé
Ses yeux injectés de sang
Se ferment sur le néant.
Il chante les amours mortes,
errantes dessous sa porte,
hurlant la souffrance aigüe,
des gens à jamais perdus.
Sa voix gronde et puis gémit.
Puis, par saccades, rugit,
vomissant l'humanité,
emplie de médiocrité.
Clamant les maux à venir.
Les hommes devant subir.
Le monde devenu fou,
le feu en fusion partout...
Sa guitare sanglote et pleure,
des sons ivres de douleur.
Son corps ploie sous les tourments.
Le désespoir du présent.