J’écris d’outre- tombe, du néant éternel
Et muet auquel j’ai si longtemps aspiré !
Mon âme tourmentée connaît enfin la paix,
Débarrassée de son enveloppe charnelle.
Je ne ressens plus aucun désir insatiable,
Et plus de dégoût, de lassitude, plus rien
D’ailleurs, si ce n’est cette impression, ô combien
Délicieuse, de flotter dans un agréable
Coton. Mais, si je pouvais encore penser,
Ce serait pour me dire : « Quel est l’intérêt
De ce morne état dans lequel j’ai choisi d’être ? »
« La vie, bien qu’étant souvent triste et solitaire
N’apporte t’elle pas, parfois, du moins, lumière,
Joie, et cette grisante impression de renaître ? »
Auteur : Rachel Gibert