Le rossignol

Le jour ferme son œil de Cyclope à l’instant,
Où commence à s’élever dans l’air, laissé vide,
Après la sonnerie de l’Angélus, timide
Et faible, le chant du rossignol s’éveillant.

A ce moment où d’habitude je m’endors,
Son sifflement intarissable et insipide,
Me force à errer dans le labyrinthe aride,
De l’insomnie. Oh, maudite intrusion sonore !

A l’aube, fatigué, il cesse son concert ;
Le silence envahi à nouveau l’atmosphère,
Précédant l’entrée triomphale du soleil.

Un poids imperceptible alourdit mes paupières,
Puis une douce langueur m’emplit tout entière :
Je glisse lentement dans un profond sommeil.

Auteur : Rachel Gibert

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