Mystique

Pourquoi faire un livre ? Ça ou autre chose. Ne nous leurrons pas.
Un livre comme il en est tant d’autres, sans rien de plus. Sinon une essence, peut-être.
Une manière personnalisée s’il en est de s’expliquer et de répondre à ces questions que personne ne pose, et dont de tout sens tout le monde se cogne.
Nous avons tous besoin de sentit, de savoir qu’on a laissé un souvenir ici-bas, quelque chose qui nous rappelle au souvenir des autres.
Une manière bien à nous de se croire immortels.
Certains accompliront des oeuvres d’une grandeur d’âme incroyable, en bon comme en mauvais.
Nous avons tous des exemples en tête, je refuse de citer.
« J’espère encore ne rien faire de grand ». Une manière de ne pas se mouiller ; en ne tentant pas de faire le meilleur, je suis sûr de ne pas faire le pire.
Je me refuse à l’ignorance, je souhaite apprendre et savoir. Je ne ferai sans doute rien de grand dans ma vie,
Mais j’aspire à faire ce qu’il me sera donné de faire du mieux que je le pourrai. Sans pudeur, sans égoïsme ni arrière pensée.
Je me fous bien en fait de savoir qui viendra se perdre ici, ainsi que de ce qu’il y aura trouvé.
Il y a ici je pense de quoi satisfaire tout le monde ; les novices comme les accomplis ; les sympathisants comme les cyniques.
Il y en a pour tous. Et chacun fera ce qu’il voudra. Peu importe.
L’ « Humanité » meurt, jour après jour, corrompue par des idéaux pourris à la base.
Nos esprits se délitent d’eux-mêmes, s’annihilant. Nous oublions les véritables valeurs humaines au profit
De celles que nous dictent quelques groupes « dominants ».
L’espèce humaine périclite et se plonge d’elle-même dans des gouffres de bêtise. De sa bêtise. Ce qui a fait un temps sa force et sa grandeur finira par tuer l’Homme, sinon le réduire à son état premier, animal.
La corruption est le fait de l’Homme depuis qu’il sait (à peu près) se servir de son esprit à d’autres faits que l’instinct.
De tout sens, l’Humanité en soi semble être née corrompue de fait. Sans le mal, le bien n’est pas.
Ainsi, l’Homme ne sait souffrir qu’à hauteur de ce qu’il a su aimer. Ou l’inverse, plus exactement.
Ainsi, les seuls qui Savent ; ceux qui vraiment sont aptes à aider leurs semblables ; puisque l’instinct s’éteint ;
Sont ceux qui ont su souffrir. Entendez ceux qui ont souffert, souffrant souvent encore, et ont su rester humbles et modestes sans s’apitoyer sur leur sort, ceux qui savent encore écouter avant de parler.
Nous avons tous à apprendre, et nous n’en finirons jamais. Heureusement. Quoi qu’on en dise.
Que celui qui sait m’apprenne, j’ai soif. Et s’il en est qui veulent savoir ; qu’ils demandent. Le savoir existe. Mais il ne s’expose pas tout seul. Il faut apprendre l’humilité, prendre sur soi, et aller au savoir.
En restant seul, enfermé dans sa propre souffrance, nul ne peut apprendre ; nul ne peut savoir.
C’est d’ailleurs le problème qu’ont certains des nôtres, entre autres.
Ils s’enferment sur eux et se plongent dans le noir, se complaisant dans un malheur et en faisant leur vie.
C’est possible et largement réalisable. Je sais de quoi je parle. Mais ce plomb qu’est notre passé nous empêche de remonter à la surface pour respirer.
« Il faut couper les câbles » (Merci à Violet Stigmata).
Ceci dit, la fenêtre n’est pas forcément la solution idéale. Il faut savoir pardonner (et se pardonner), sans pour autant oublier les maux qui nous ont créés. Nous souffrons à cause d’eux, nous vivons grâce à eux.
Nous avons le droit de sourire. Tristes sont ceux qui l’ignorent.
Tristes aussi ceux qui se plombent d’eux-mêmes alors que tout va bien pour eux. Entendre ceux qui se plaignent de détails quand en fait l’essentiel est au rendez-vous.
N’omettons pas quelques détails. Ce superbe « anti-mouvement » qu’est la Goth, étant tout de même un mouvement à part entière, est fondé sur des bases diverses et éclectiques.
Néanmoins sa compréhension puis l’éventuelle adhérence au mouvement implique un apprentissage ; le fait d’aller au devant du « savoir gothique ».
On ne peut guère s’improviser gothique, comme le font tant d’individus actuellement et à mon grand désarroi, en s’habillant en noir, revêtant un « costume gothique » bien souvent hors de prix juste « parce que ça fait peur à maman ».
L’adhésion au mouvement ne devrait plus résulter d’une « crise d’adolescence » ni d’un manque de personnalité, mais d’une affection prononcée pour ce qui en constitue les bases que l’on parle d’arts ou d’esprit.
N’oublions pas notre passé, ni nos ancêtres. N’oublions pas les premiers, et sachons que nous ne serons pas les derniers. Et à chaque heure qui passe, rappelons-nous d’où nous venons et où nous allons. Et apprenons à utiliser le peu de ce temps qu’il nous reste et qui court si vite à d’autres fins qu’à soutenir la montagne de la bêtise humaine.

« Vulnerant Omnes, Ultima Necat ».
(Toutes blessent, la dernière tue)

Auteur : DragoRequiem

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