Tu parcours ma jugulaire,
Ce trait fin et si désirable,
Cette veine qui ne bat que pour toi,
Et elle pulse langoureusement...
Immobile, j'inspire,
Je te regarde, te désire,
J'admire la plus douce des beautés,
Vétue de noir, Celle de ton immortalité...
J'aimerais m'offrir,
Mais de mon âme, tu n'as que faire,
Car ignorant mes larmes,
Tu te perds là-haut, dans cet infini...
Ne vois-tu pas ces yeux,
Qui se languissent de toi,
Ne vois-tu pas ses pleurs,
Qui font battre mon coeur?
La vie, la mort,
Nul n'en trace les chemins,
Mais d'un être emprisonné, victime funeste du destin,
D'une étreinte donnée, tu libèrerais les mains...
Auteur : Alexandre Ducrocq
Illustration : Offrande de Duc DeVille (Antonin Maignan).