Usure

Et la voix torturée, je chutai
Tombant les cieux et la lune argentée.
Sur moi les nuages fondaient,
Fanaient ma peau dérobée.

Insipide est l'aliment de ces jours passés
A essayer d'oublier l'odeur du vent;
Balayant ma joue, attendrie, attisée,
Déchirant ma lèvre s'enlisant.

Enivrant le feu et la flamme;
Flambant la profonde déchirure.
L'eau à la bouche, le visage infâme.
Le regard vidé, brodé par l'usure.

Et pourtant mes sens pourrissent
Un à un s'envolent encore.
Dans l'ivresse des sévices,
Me blessent sans remords.

Auteur : Kiruna

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